Houri Varjabédian, est issue d'une famille arménienne profondément engagée dans la vie libanaise et arménienne. Elle grandit dans un environnement où la langue arménienne est primordiale et où des figures historiques comme Aghavni, épouse du poète Daniel Varoujan, et Soghomon Tehlirian, assassin de Talaat Pacha, marquent son parcours. Après une scolarité à Casablanca, elle étudie la pharmacie à Marseille, où elle approfondit sa connaissance de la culture arménienne et s'investit dans des actions militantes, notamment pour les prisonniers politiques. Elle collabore aux collections «Arménies» et «Diasporales» des Éditions Parenthèses, tout en traduisant des écrivains arméniens. En 2010, elle publie Nos Terres d’enfance, traduisant et documentant la poétesse et résistante Louisa Aslanian. Elle poursuit ses recherches, notamment sur Missak Manouchian, pour une nouvelle édition de ses carnets publiée en 2023.
Vahan Tékéyan
Vahan Tékéyan (1878-1945) était un poète, écrivain et journaliste arménien, né à Constantinople dans une famille originaire de Césarée. Après des études dans les écoles arméniennes locales, il travaille comme fonctionnaire et voyage en Europe et en Égypte. Rédacteur en chef puis créateur de la revue Chirag au Caire, il devient une figure influente de la littérature arménienne. Poète exigeant et enseignant, il encourage les jeunes écrivains et participe aux mouvements littéraires parisiens. Échappant au génocide de 1915, il reste marqué par la perte de ses amis. Passionné par la poésie française, il traduit Baudelaire, Ronsard, Shakespeare et Hugo en arménien. Son écriture, sobre et authentique, témoigne de l'exil et du drame des orphelins. Il meurt au Caire, laissant un héritage littéraire important.